Dans le cadre de la Semaine de la Recherche organisée par l’Université de Lorraine, nous avons interrogé Alice pour qu’elle explique aux étudiants son parcours et ses recherches, et leur donne envie d’explorer cette voie…
Peux-tu nous en dire plus sur ton parcours ?
Je m’appelle Alice Wassermann, j’ai 27 ans et je suis originaire de Paris. Actuellement en 3ème année de doctorat, je suis arrivée à Nancy en 2019 après avoir obtenu un diplôme d’ingénieur en géotechnique à Polytech Sorbonne (Paris) en 2018 et effectué un M2 Recherche « Mécanique des Sols, des Roches et des Ouvrages dans leur Environnement » entre l’École des Ponts et Chaussées et Centrale Supélec (Paris). A l’issue de ce master, j’ai naturellement choisi de poursuivre mes études en doctorat.
Quel est ton sujet de recherche ?
Doctorante dans l’équipe Mécanique des Sols, géotechnique du LEMTA, je travaille sur le comportement mécanique à long-terme d’un sable traité au ciment. Ma thèse est en lien avec le projet européen GeoRes (Geomaterials: from Waste to Resource) dont l’objectif est de répondre à un des défis les plus importants de l’ingénierie géotechnique et géoenvironnementale : développer des solutions innovantes pour la réutilisation des géomatériaux usagés générés par les industries de la construction et des mines à travers l’Europe.
Quel déplacement t’a le plus marqué ?
Dans le cadre de ma thèse, j’ai eu l’opportunité de partir 5 semaines à Lulea en Suède, dans une équipe de l’entreprise Ramboll (société mondiale d’ingénierie). L’objectif de cet échange était d’étudier le vieillissement des propriétés mécaniques des couches de scellement dans des techniques de remédiation pour la gestion des déchets miniers. C’était donc l’occasion d’avoir un cas pratique d’étude sur les sols traités et leur éventuelle dégradation à taille réelle pour le déroulé de mon travail de thèse.
Le planning expérimental a consisté à étudier un site test mis en place il y a 8 ans dans la région de Boden par le département de géotechnique de l’Université de Lulea. Deux types d’essais géotechniques in situ ont été réalisés pour caractériser ces ouvrages : l’essai pressiométrique et l’essai de pénétration dynamique. Ces essais permettent respectivement de récupérer des paramètres géotechniques traduisant notamment la résistance des sols et de faire du contrôle de compactage.
Cette collaboration donnera lieu à un article en cours de préparation.
Une anecdote durant ce séjour en Suède ?
Une des choses qui m’a le plus marquée est que le soleil ne se couche quasiment pas en été dans les régions nordiques ! Pendant mon séjour en Suède en juin dernier, les nuits ne duraient que 2-3 heures. C’est une expérience unique à vivre.
Quel.s conseil.s donnes-tu aux étudiant.e.s intéressé.e.s par la recherche ?
Je leur conseille de ne pas hésiter à en discuter avec plusieurs chercheurs (doctorants, post-doctorants, enseignants-chercheurs, chercheurs en entreprise, etc.). Cela leur permettra de se faire une première idée du monde de la recherche (secteur privé / secteur public par exemple) et d’envisager quel type de recherche leur conviendrait le mieux. Ensuite, il ne reste plus qu’à trouver un sujet motivant et se lancer !
Essais pressiométriques sur le site d’Umea |
Rennes en liberté |
Port de Lulea |
Site naturel de Stroforsens |