À l’occasion de la Journée internationale de la lutte pour les droits des femmes, Carnot Icéel nous fait découvrir 5 portraits de chercheuses dont celui de Julia Mainka, responsable de l’équipe Hydrogène et systèmes électrochimiques. Elle porte ses projets de recherche sur la thermodynamique, le transfert de chaleur et la mécanique des fluides.
Comment êtes-vous arrivée dans le milieu de la recherche ?
Grâce à des heureux hasards ou la sérendipité ! Après mon Abitur (baccalauréat en Allemagne), tout était à définir. Je souhaitais entamer une voie qui puisse m’offrir un large spectre d’évolutions professionnelles, tout en me permettant de voyager et de découvrir les différentes facettes des merveilles de ce monde. J’avais aussi profondément envie d’exercer un métier qui m’intéresse et me challenge, en me donnant l’impression d’avoir un minimum d’utilité. Les études en physique me paraissaient répondre à ces critères et jusqu’à aujourd’hui, mon parcours semble confirmer cette intuition.
Quels sont les moments forts de votre carrière ?
Chaque moment si insignifiant qu’il puisse paraître a son importance parce qu’il a contribué à façonner mon parcours et à faire en sorte que je me trouve à ce jour dans un environnement professionnel qui me stimule et qui m’offre des perspectives prometteuses pour la suite.
Qu’est-ce qui vous plaît dans votre métier ?
Tellement de choses qu’il est difficile de prioriser et impossible de dresser une liste exhaustive. La liste des choses qui me déplaisent serait plus concise. Dans l’objectif de citer quelques éléments clés, je pourrais commencer par sa diversité, avec des tâches et sujets qui vont du purement scientifique, en passant par le plaisir du partage de savoir, jusqu’au relationnel et à l’accompagnement de sa gestion.
Ensuite, la stimulation et l’émerveillement que j’éprouve avec le travail de chercheuse. La recherche scientifique représente un énorme jeu de réflexion qui me lance de nouveaux défis tous les jours.
L’enseignement et la modestie de la profession me plaisent aussi, parce que toute théorie a sa justification d’existence tant qu’elle permet de décrire ce que l’on observe. D’ailleurs, cette stimulation je la ressens lors des échanges avec des étudiants et étudiantes impliqué·es avec lesquel·les les échanges de savoir et de perception sont souvent réciproques.
Enfin, pour citer un troisième point, c’est la diversité de cultures et d’horizons dans lesquels me plonge cette profession. Je perçois la science et la recherche universitaire comme un exemple par excellence de ce que signifie l’égalité des êtres humains, indépendamment de leurs origines, âges, ressemblances ou préférences. Bien au contraire, cette diversité est l’atout majeur de la science et de la recherche scientifique. Je trouve cela splendide.
Quelle(s) femme(s) inspirante(s) admirez-vous ?
Parler d’admiration me paraît poussé, mais d’une manière générale, il y a un tas de personnes qui m’impressionnent, peu importe leur genre ou leur notoriété.
À nouveau, impossible d’être exhaustive au risque d’un oubli.
Dans l’objectif de citer trois exemples, je pourrais commencer par la vie parce qu’elle arrive à m’émerveiller et me surprendre tous les jours. Ensuite, vient la science pour sa logique et sa raison infaillible. Enfin, ma maman parce qu’elle m’a montré l’importance et les bénéfices de garder perpétuellement un esprit curieux, ouvert et critique, le tout agrémenté par une pointe d’humour. Sans prétendre lui arriver à la cheville, je m’applique en espérant y arriver, au moins partiellement.
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