Peux-tu nous en dire plus sur ton parcours ?
Je m’appelle Romain Meinier, j’ai 29 ans et je suis originaire de Nantes. Je suis titulaire d’un doctorat en Chimie et Physico-Chimie des Matériaux de l’IMT Mines Alès, d’un diplôme d’ingénieur en énergétique obtenu à l’ENSI Poitiers et d’un master de recherche « Transports Aéronautiques et Terrestres » spécialisé dans la combustion à l’ENSMA. Après avoir soutenu ma thèse en juin 2021 intitulée « Étude expérimentale et analytique de l’inflammation et de la propagation du feu sur un chemin de câbles électriques », j’ai rejoint l’équipe Feux du LEMTA au mois de novembre.
Dans quel projet de recherche s’inscrit ton postdoctorat ?
Ce postdoctorat s’inscrit dans le cadre du projet ANR FIREWALL, consortium composé du LEMTA, du CETHIL à Lyon et du CSTB à Champs-sur-Marne. L’objectif de ce projet est de caractériser expérimentalement, puis de valider numériquement le comportement au feu de façades en bois. D’une part, le sujet des feux de façades gagne en importance au sein de la communauté incendie. D’autre part, au vu de l’importance de ce type de façade dans les nouveaux bâtiments, il devient important de maitriser ce phénomène pour mieux le prédire et anticiper les problèmes à la construction.
Quelle est ta mission dans ce projet ?
Ma mission dans ce projet concerne la première phase expérimentale avec l’élaboration d’essais à grandes échelles. Ces essais réalisés dans les locaux du CSTB ont nécessité l’expertise du LEMTA pour la mesure du flux de chaleur par des fluxmètres dans une situation complexe, et j’ai ainsi été amené à travailler sur le « vieillissement contrôlé » de ces fluxmètres. Ils sont situés à fleur de la surface enflammée et sont altérés lors de l’essai par la présence de la flamme qui va produire des suies dont le dépôt cumulé sur le capteur va affecter la mesure. J’ai donc travaillé à caractériser l’effet de ce dépôt sur la mesure, mais également en amont de l’essai en déposant une couche de suies pour limiter au maximum les effets de la flamme sur le capteur au cours de l’essai à grande échelle.
Une anecdote, un fait marquant ?
Ce qui m’a le plus marqué n’est pas d’ordre scientifique, mais plus organisationnel.
Contrairement à mes précédents travaux, j’apprécie participer à ce projet collaboratif avec trois structures distinctes qui apportent une réelle plus-value en termes de propositions et d’analyse à chaque étape du projet. Outre les problématiques techniques et scientifiques évidentes inerrantes, la difficulté majeure est toutefois de s’adapter aux structures et aux fonctionnements de chacun, et de s’accorder sur les enjeux et les points d’intérêts.
La communication entre les partenaires est essentielle, et je dois reconnaitre que même si quelques « couacs » ont pu apparaitre, c’est une véritable satisfaction d’observer l’avancement d’un travail collectif pour répondre à des questions.
Photographie de l’essai à grande échelle réalisé au CSTB |
Captation de la caméra infrarouge lors de l’essai réalisé au CSTB |
« Vieillissement contrôlé » des sept fluxmètres à l’aide d’une flamme de fioul permettant le dépôt de suies sur les capteurs |
Dépôt de suies résultant sur les sept fluxmètres à l’issue d’une opération du « vieillissement contrôlé » |